Parution : Octobre 2013.
Editeur : Nikoland Editions.
Taille et Style : Médiéval Fantastique de 216 pages
Disponibilité et Prix : Ce livre est disponible dans les points suivants au prix de 10 € :
Calligram' : 22, rue Edouard Barbey - 81200 MAZAMET
Librairie Diffusion 2000 : 40, rue Fuziès - 81100 CASTRES
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Quatrième de couverture :
« Un jeune couple se réveille un matin et le monde a complètement changé. Modifié par une personne en possession d’un bracelet magique ; outil qui lui permet de façonner le monde à sa guise.
Leur île se retrouve au milieu d’un désert aride peuplé de créatures immondes, aucun être humain en vue et des sensations étranges qui parcourent leurs corps.
Commence alors un périple qui va les mener jusqu’au pied de dunes incandescentes. Angélique et Gabriel devront traverser de multiples épreuves pour retrouver celui qui modèle la planète et les gens selon son bon vouloir.
Ils n’ont qu’une idée en tête : redonner au monde sa forme originelle et annuler les transformations opérées par celui qui possède le bracelet magique ! Un voyage initiatique dans lequel ils peuvent perdre la raison. Une quête qui va leur faire goûter au danger, à l’isolement et à l’absence de logique.
Ils ne peuvent compter que l’un sur l’autre, l’ennemi pouvant revêtir toutes les formes ! Retrouveront-ils le créateur ? Parviendront-ils à contrecarrer ses pouvoirs ? »
« Pour ce deuxième épisode, j'ai voulu expérimenter quelque chose. Je suis parti du principe que les lecteurs de ce tome ne devaient pas obligatoirement avoir lu le premier. Pour cela, j'ai mis en scène des personnages différents du tome précédent (même si on en entendait parler) et j'ai bâti une histoire qui se déroule de façon concomitante au tome 1. Au final, la dernière scène de ce livre est identique à celle de l'épisode intitulé Los Angeles
. Le tome 3 sera la suite logique des deux premiers, les lecteurs assidus pourront lire la trilogie complète, mais ce ne sera pas une obligation, on pourra faire les combinaisons 1-3 ou 2-3 ! »
« Cette trilogie semble toucher un public plus jeune que mes derniers romans. C'est une sorte de retour aux sources, car mon premier roman (sorti il y a déjà dix ans) avait aussi beaucoup touché un public adolescent (voire jeunes adultes). Je pense que c'est l'univers médiéval fantastique qui crée ce phénomène. »
« Les retours que j'ai par rapport à l'histoire, font état d'un récit plus linéaire que le premier tome. Pas forcément prévisible (la dimension fantastique venant brouiller les pistes), mais plus coulante. Il est vrai que dans le tome 1, le personnage principal se cherche une voie et part donc un petit peu dans tous les sens. Ici, Angélique (qui tient le premier rôle dans ce volume) a un but bien précis dès le départ, ce qui doit expliquer la fluidité de l'histoire comparé au tome précédent. »
« Ils s’avancèrent alors vers les dunes. Le couple marchait lentement en économisant son souffle, cet endroit pouvait très bien devenir leur tombeau. Ils marquèrent un temps d’arrêt, juste avant d’arriver aux abords de la poussière noire qui recouvrait l’intégralité du massif. Gabriel s’accroupit et toucha les cendres du bout des doigts. Comme il ne ressentait rien de particulier, il s’avança avec précaution, entraînant Angélique à sa suite. Hormis un désagréable inconfort dû aux poussières qui encombraient l’air environnant, ils n’éprouvèrent rien lorsqu’ils furent complètement sur ces dunes. Leur marche vers l’inconnu commença d’une foulée décidée, Gabriel emmenant son épouse dans ce qui aurait pu être une épreuve terrible et qui s’annonçait plutôt comme un voyage dans un désert battu par les vents.
Ils marchaient depuis un temps interminable lorsqu’Angélique souhaita faire une pause. Elle s’était couvert le visage avec un linge, Gabriel en avait fait autant pour se protéger des cendres qui agressaient les visiteurs. Le vent était très violent et la poussière noire, qui ressemblait à de la roche volcanique, obstruait totalement la vue des deux voyageurs. Angélique chercha à se situer par rapport au soleil mais en vain. La tempête perpétuelle qui habitait les lieux, laissait la lumière solaire filtrer à travers les particules en suspension, mais on ne pouvait apercevoir l’astre d’où provenaient ces rayons. De même, il était impossible de savoir où l’on se situait sur ces dunes : Gabriel et Angélique se dirigeaient-ils toujours vers le versant opposé ou avaient-ils dévié de trajectoire sans s’en rendre compte ? Cette question hantait l’esprit de la jeune femme. Angélique s’inquiétait d’autant plus qu’elle ne savait pas depuis combien de temps ils avaient quitté la plaine brumeuse. Elle tentait de se rassurer, en se disant que les dunes devaient être fort larges et que cela était normal. Pour éviter de gamberger encore plus, elle se leva et demanda à son mari de reprendre la marche. Il la regarda un instant sans rien dire et se redressa. Le couple reprit sa course en avant.
Quelque temps après leur pause, Gabriel fut pris d’une toux de plus en plus intense et tomba soudain. Angélique s’approcha de lui et s’enquit de sa santé. Comme il ne répondait pas, elle tenta de le relever. Il vacillait alors qu’il n’était qu’accroupi et grimaçait, tenaillé par la douleur.
« Que se passe-t-il ? insista Angélique. »
Gabriel ne bougeait pas et ne disait rien en réponse. Il ôta le linge placé devant la bouche et laissa apparaître ses lèvres desséchées. Il avait soif ! Angélique se dit qu’elle aussi commençait à avoir la gorge sèche et que cette sensation était presque nouvelle, tant elle ne l’avait pas ressentie depuis longtemps. Gabriel finit par s’asseoir pour tenter de retrouver un souffle plus régulier. Voici autre chose que le couple n’avait pas connu depuis un certain temps : la fatigue ! »
« Le vieil homme ouvrit les yeux et fit un pas en arrière. Il semblait craindre la magie de cette créature. Il fit alors une incantation rapide, un éclair sortit de son bâton qu’il tendait en direction du crapaud. La foudre transperça la créature qui mit un genou au sol.
« Nous allons rire, marmonna-t-elle. »
Elle bougea soudain ses lèvres sans que l’on pût savoir ce qu’elle disait ; le ciel s’assombrit et, en un instant seulement, la forêt fut plongée dans un noir absolu. Un bruit étrange provint des entrailles de la terre, pour mieux voir la situation, le vieil homme fit tourner le bâton avec ses mains, une flamme s’en extirpa et fit un grand cercle lumineux en suspension au-dessus des bois. Partout sur le sol de la clairière couraient des failles desquelles on voyait surgir des bras décharnés.
« Tu invoques des putréfiés ? s’étonna le vieil homme. D’où diable tires-tu tes pouvoirs ? »
La créature ne répondit pas et sourit ; elle leva sa patte avant droite et la fit plonger rapidement vers le sol. Le vieil homme disparut et réapparut sous ce membre. Il prit son bâton fermement et le planta dans le corps du crapaud. Une lumière bleue s’échappa soudainement du bâton et remonta de la main du vieil homme vers le membre de l’amphibien géant. La créature cria et secoua sa patte dans tous les sens. Imperturbable, le vieil homme resta agrippé à son bâton et la lumière bleue continua son cheminement lent. Au bout d’une minute, l’homme parut très fatigué, il passa ses deux bras autour du bâton et le plaqua contre son torse. La lumière bleue s’intensifia fortement et submergea la moitié du membre de la créature qui tomba instantanément à la renverse dans un bruit assourdissant. »
« Il s’agissait d’une voix masculine qu’elle ne pouvait distinguer ; de toute manière Angélique ne cherchait plus à faire quoi que ce fût, elle se laissait glisser. Elle était plongée dans un océan d’âmes et se laissait engloutir par l’amas spirituel qui gravitait autour d’elle. Elle ne pensait pas vraiment à quelque chose en particulier, elle n’avait que des impressions étranges et diffuses, elle entendait des voix indistinctes autour d’elle, des visages indéfinis lui traversaient l’esprit sans qu’elle ne pût dire d’où ils provenaient ; bientôt, ce furent des situations qui commencèrent à prendre forme, mais avec une saveur particulière, comme si l’image était en noir et blanc et délavée à la fois. Les discours qu’elle commençait à comprendre n’avaient aucun rapport avec les scènes qui se déroulaient et les voix semblaient en désaccord avec les personnes qui émettaient les sons. Ces situations qui s’enchaînaient rapidement, commencèrent à ralentir et à se faire plus longues, dans son cheminement, Angélique prenait de plus en plus de temps pour percevoir ce qui se passait.
« Vous ne devriez pas vous attarder ! lança la voix qu’elle entendait parfois et qui restait lointaine. »
Angélique s’arrêta complètement devant une scène étrange, deux personnes à l’apparence pouilleuse étaient assises, recroquevillées, et se balançaient lentement d’avant en arrière. Presque malgré elle, la jeune femme s’approcha de ces deux individus particuliers. Elle leur demanda s’ils allaient bien et ils ne répondirent pas. Angélique aperçut alors des gouttes de pluies qui tombaient du ciel, elle leva les yeux et ne vit ni ciel ni nuages, cette pluie tombait de nulle part, d’ailleurs, elle ne pouvait la percevoir autrement que visuellement. Juste derrière les deux personnes assises à même le sol, se trouvait un petit bâtiment en béton grisâtre. Il n’était pas haut, à tel point qu’il fallait se baisser pour y entrer. Une porte étroite se devinait sur le mur gris sans qu’elle ne fût dessinée sur celui-ci, en regardant ce mur, on savait qu’il y avait une porte mais nos yeux ne pouvaient la voir. Angélique commença à comprendre ce que le serpent et l’inconnu voulaient dire un peu plus tôt. Des voix étranges et incompréhensibles se dégageaient des lieux. Angélique était irrémédiablement attirée par cet édifice sans savoir pourquoi. Elle s’en approcha et arriva au niveau des deux personnes qu’elle avait vues en premier ; elle se tenait debout entre les deux et hésitait à entrer.
« Vous ne devriez pas, dit alors une voix rauque aux accents surnaturels. Vous n’êtes pas prête. »
Elle tourna la tête à sa droite pour voir si la personne assise là venait de prononcer ces mots. Quelle ne fut pas la surprise d’Angélique lorsqu’elle remarqua le visage de cet inconnu. Il n’avait pas de visage, sous la capuche miteuse de sa tunique ne trônait qu’un vide noir et intense, un léger souffle glacial s’exhalait de cette personne inexistante. »
« Cette nuit-là, le sommeil de Gabriel fut particulièrement agité, des cauchemars venaient le hanter fréquemment. De son côté, Angélique dormait à poings fermés et ne faisait pas cas de l’agitation de son mari. Des images troubles lui traversaient l’esprit, il voyait la mort avec sa faux, une jeune fille étendue sur son lit mortuaire avec une peau à la couleur sombre. Une lumière orangée flottait dans l’air et une voix étrange chantait une mélopée lugubre. Toutes ces images étaient décousues et ne suivaient pas un ordre logique. Son corps le brûlait et il transpirait énormément. Il se sentait bouger dans le lit mais était incapable de se maîtriser, quelque chose de puissant le guidait dans ce dédale d’images étranges et de sensations fort réalistes.
Alors qu’il sentait encore la chaleur des draps sur son corps, il s’imaginait en train d’arpenter les couloirs éteints du cloître. A chacun de ses pas, il entendait des gémissements qui venaient des entrailles du bâtiment, comme si une population souterraine lui faisait part de son existence et de sa souffrance. Ces cris ne l’empêchaient pas de marcher, il était à l’extérieur, dans une des multiples cours qui jalonnaient cet édifice hors norme. Il s’arrêta soudainement devant une porte et hésita un instant, Angélique venait de bouger à ses côtés et il lui semblait qu’elle l’épiait. Il resta immobile et silencieux un long moment, jusqu’à ce qu’il fût certain que sa compagne dormait bien. Il caressa la porte en bois qui lui faisait face et passa lentement sa main sur la serrure. »
« Pendant que Gabriel et Angélique s’interrogeaient sur la façon de faire de cette étrange patrouille, les cavaliers avaient continué leur route d’un pas tranquille. Le chef de file, celui qui avait procédé à l’interrogatoire, lança soudain :
« Adalrik, au dernier embranchement avant Samarkana’d, tu quitteras la patrouille et tu partiras au galop vers Vykinür. Ce couple correspond à la description, je suis sûr qu’il s’agit des personnes que recherchent ardemment les services spéciaux de Sa Majesté. Ne perds pas de temps, il te faut atteindre la capitale avant eux et informer notre souveraine.
- A vos ordres, répondit Adalrik en tournant la tête vers le jeune couple qui avait repris sa route. Vous pensez vraiment que c’est ça ? Ils n’ont pas l’air dangereux.
- Ne te fies pas aux apparences, ils ont traversé les dunes.
- Si c’est bien eux, compléta un autre cavalier.
- Nous avons croisé un couple qui correspond au signalement, conclut le chef, il nous faut prévenir Sa Majesté. Si c’est une erreur, ce n’est pas grave. Par contre, si l’on ne dit rien et qu’il s’agit bien d’eux, nous nous exposons à de gros ennuis. »
Personne ne répondit à cette remarque qui était totalement justifiée. Bien que Vykie II n’eût pas de rapport direct avec la souveraine première du nom, elles possédaient des points communs, à commencer par l’intransigeance et la fermeté. La patrouille continua son chemin sur le même rythme et, à l’embranchement prévu, Adalrik quitta ses camarades pour rejoindre la capitale au plus vite. En prenant cette route, il ne risquait nullement d’être surpris par les deux suspects et atteindrait sûrement Vykinür avant eux, à condition de maintenir une allure soutenue. Le reste de la patrouille pénétra dans Samarkana’d qui était prise d’une agitation peu habituelle. »
Extrait de La Montagne Noire
en novembre 2013 pour la sortie du roman :
Le Pont de l’Arnais, Nicolas Benassi vient de sortir son sixième roman. Le tome 2 de la Trilogie de l’Ange est à découvrir depuis le 14 novembre.
L’écriture est une véritable passion ?
Oui. C’est quelque chose qui m’a pris très tôt puisque j’ai commencé à écrire des poèmes à l’âge de 10-12 ans. Je ne sais pas d’où me vient cette fibre, mais cela m’a toujours attiré.
Quel est le style de votre nouvel ouvrage ?
La Trilogie de l’Ange
est du médiéval fantastique. Nous sommes dans l’univers du Seigneur des Anneaux
. C’est une vraie-fausse trilogie parce que le tome 1 racontait l’histoire d’un héros et le tome 2, chronologiquement, se passe en même temps. Ce sont deux histoires parallèles qui se rejoignent.
Où allez-vous puiser toute cette imagination ?
C’est assez inexplicable. C’est inné. J’ai beaucoup d’idées, puis je lis beaucoup de BD. Je regarde des films. A partir de là, je pioche des idées. Après, je ne peux pas dire que mes livres sont impersonnels.
Vous voulez rester sur du fantastique à l’avenir ?
J’ai déjà écrit de la science-fiction et un polar. Non, je ne suis pas borné. Le fantastique me plaît car c’est un univers qui me laisse carte blanche.
Pour les collectionneurs, et ceux qui lisent jusqu’au bout, on vous donne la possibilité de consulter l'affiche qui existe pour ce roman.
contact : benassi.nikoland@gmail.com